Ce samedi, Napster devra normalement rendre des comptes. Comme le lui avait demandé le 5 mars le juge californien Marylin Hall Patel, le célèbre site de musique gratuite avait cinq jours pour bloquer les centaines de milliers de chansons téléchargées par ses utilisateurs sans respect des droits d'auteur. Mais les «napstériens» n'ont pas attendu les décisions judiciaires de ces derniers jours pour immigrer vers d'autres logiciels aussi efficaces que Napster.
Cadeau. Au mois d'octobre, Albert, 27 ans, ingénieur pour une chaîne de télévision, a eu pour cadeau d'anniversaire un baladeur MP3. «Du jour au lendemain, j'ai commencé à télécharger des chansons sur Napster. Chaque nuit, je sélectionnais une heure de musique, juste le temps de transport en métro qu'il me faut chaque matin.» Mi-février, au moment où Albert apprend que les jours de son site web préféré sont comptés, il décide d'aller voir ailleurs. «C'est incroyable, mais les forums de discussion regorgent de messages d'inter nautes indiquant les adresses de sites clones de Napster. J'ai fini par en découvrir plusieurs, dont Imesh, où j'ai pu télécharger des chansons et même le "player realjukbox" [une sorte de magnéto virtuel sur le Web] qui coûte 200 francs sur le marché».
Informaticien depuis dix ans, Frédéric, 38 ans, ne peut pas croire que Napster fermera dans les prochains jours. Les jours précédents, il a encore été visiter le site. «Jeudi soir, j'ai encore téléchargé des albums. J'ai chez moi le câble qui permet à m