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Libération

Hénin, l'homme qui ne veut pas payer pour le Lyonnais

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L'ex-patron d'Altus porte plainte dans l'affaire Executive Life.
publié le 12 mars 2001 à 23h59

L'affaire Executive Life n'en finit pas de causer des dégâts collatéraux. Jean-François Hénin, l'homme qui avait organisé le juteux rachat des junk bonds (obligations pourries) de la compagnie d'assurances américaine (Libération du 7 mars), vient de porter plainte contre le Consortium de réalisation (CDR, la structure qui a hérité des anciens actifs du Lyonnais, y compris les litiges juridiques subséquents), coupable à ses yeux de chercher à faire de lui un bouc émissaire. Cet ancien directeur général d'Altus, ancienne filiale controversée du Crédit Lyonnais, en a ras la casquette : «Cela fait six ans que j'encaisse les coups, médiatiques et judiciaires. Cela commence à bien faire.»

«Conspiration». La goutte d'eau fut une dénonciation du CDR, effectuée en juin 2000 auprès du parquet de Paris. Le CDR y explique que Hénin se serait enrichi personnellement au détriment d'Altus, ce qui lui aurait permis d'investir directement dans les junk bonds d'Executive Life, Altus subissant seul les risques juridiques. La stratégie judiciaire du CDR est limpide : lui-même poursuivi aux Etats-Unis dans la même affaire, il cherche à démontrer qu'il n'est que la victime d'agissements commis par quelques protagonistes indélicats. Parallèlement à sa dénonciation faite à Paris, vite entérinée par un réquisitoire supplétif, le CDR aurait dénoncé auprès de la justice américaine une «conspiration internationale», une bande de malfrats menée par Hénin ayant sciemment violé la loi californienne afin de