New York de notre correspondant
Il est des anniversaires que l'on préférerait oublier. Le 10 mars 2000, le Nasdaq battait tous les records et passait la barre des 5 000 points. Hier, l'indice new-yorkais des valeurs technologiques a chuté en dessous du seuil psychologique des 2 000 points, faisant souffler un véritable vent de panique sur Wall Street. A la cloture, le Nasdaq avait perdu plus de 6 %, après un recul équivalent vendredi. Avec une baisse de 4,07 %, le Dow Jones était lui aussi sur le déclin, entraînant les bourses européennes dans sa chute.
Licenciements. Les mauvaises nouvelles ont commencé à saisir les marchés la semaine passée. Intel, le premier, a prévu des ventes en baisse de 25 % pour le premier trimestre 2001, avant de révéler un plan de licenciement concernant 5000 personnes. Aussitôt, les actions du spécialiste des microprocesseurs perdaient plus de 10 %, entraînant le Nasdaq à la baisse. Dans la foulée, un autre géant informatique, Cisco, annonçait lui aussi, vendredi soir, des milliers de licenciements, en évoquant un cahier de commandes réduit et «de faibles perspectives». Il n'en fallait pas plus pour que les investisseurs passent un week-end des plus agités et décident, hier, de vendre en masse leurs titres.
Une nouvelle fois, les marchés américains semblent donc prêts à parier sur le pire. Depuis des mois, désormais, la majorité des économistes estime que l'actuel ralentissement outre-Atlantique va durer jusqu'à l'été, avant que l'économie ne connais