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Libération
Interview

«Partager le pouvoir avec le privé».

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Ailleurs en Europe, on associe les entreprises au développement local.
publié le 13 mars 2001 à 0h01

Danielle Kaisergruber, présidente du directoire de Bernard Brunhes Consultants, s'est penchée, avec une équipe,ur la manière dont les villes européennes construisent l'emploi. Les solutions inventées à Bilbao, Cardiff, Bologne, Sarrebruck ou Marseille, montrent à quel point la France est en retard dans ce domaine.

Lors de cette enquête, avez-vous observé à l'étranger des solutions pour surmonter les crises de l'emploi, que nous n'employons pas en France?

Face aux grandes crises industrielles, nos voisins européens réagissent souvent beaucoup plus vite que nous. Les Anglais et les Espagnols par exemple. Ils traînent moins longtemps les vieilles images du passé. En France, un certain conservatisme incite à laisser les choses en l'état; on met des années pour effacer les traces d'une industrie qui disparaît: les friches industrielles, par exemple, restent longtemps en l'état au coeur des villes, on ne rénove pas tout de suite. Aujourd'hui seulement, on comprend qu'il faut remodeler vite une ville qui a subi une crise, y compris le paysage urbain pour repartir de l'avant. Les étrangers le font déjà, ils sont plus réactifs. Ailleurs en Europe, tout va plus vite aussi parce que les acteurs des villes n'hésitent pas, en cas de crise économique, à monter de vrais partenariats entre le secteur public et le privé. Au Royaume-Uni, par exemple, les associations de développement local, obtiennent de bons résultats car tout le monde y est traité à égalité.

Des associations de ce type existen