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Libération

L'Europe bloque les bêtes de France.

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publié le 14 mars 2001 à 0h02

Les prières n'ont pas suffi. En dépit de tous ses efforts pour barrer la route du virus, la France a enregistré hier matin son premier cas avéré de fièvre aphteuse dans une exploitation de la Mayenne (lire ci-contre), qui est aussi le premier cas déclaré en Europe continentale. Et sans doute pas le dernier: «Je crains qu'il n'y ait d'autres cas et, en même temps, je ferai tout pour que cela soit le plus limité possible», a défendu Jean Glavany, le ministre de l'Agriculture, quelques heures avant de rencontrer son homologue allemande, Renate Kuenast, avec laquelle il devait officiellement parler de la politique agricole commune.

De fait, la menace plane: hier, le département de la Seine-et-Marne avait annoncé la découverte de trois cas «avérés», avant de démentir l'information, tandis qu'un élevage d'ovins et de bovins du Rhône révélait une forte suspicion de contamination. Même suspicion en Italie dans les Abruzzes.

Embargo. Comparée à la Grande-Bretagne (plus de 200 foyers déclarés depuis le 20 février), la situation tricolore peut paraître moins alarmante. Du coup, la Direction générale de l'alimentation a tenté hier de faire baisser la tension en martelant que le pays ne «connaît pas aujourd'hui une situation d'épizootie». De même, le ministère de l'Agriculture n'a toujours pas décidé de durcir davantage le dispositif qu'il a mis en place au cours des trois dernières semaines. «Pour le moment, nous contrôlons la situation. Nous avons bien anticipé la maladie, tout est donc