Montpellier de notre correspondante
Ce vendredi, Marc Rochet présentera au conseil de surveillance du groupe AOM un état des finances des trois compagnies. Avec les pertes, plus proches de 3 milliards pour 2000 que les 2,5 prévus, et les 250 millions de francs d'économies espérées de l'aménagement du programme d'été. Une paille au regard des besoins d'AOM, Air Liberté, Air Littoral dans lesquelles SAirGroup, actionnaire à hauteur de 49,5 %, injecte 300 millions de francs par mois. Si cette manne devait cesser, AOM et Air Liberté ne passeraient pas la quinzaine et Air Littoral quelques mois. Ce jour pourrait être vendredi, comme le redoutent les syndicats, ou le 2 avril (lire ci-contre). Le dépôt de bilan est une issue probable aux inquiétudes des salariés.
Cela se passait jeudi dernier. Jean Lorenzi, directeur technique d'Air Littoral, vingt-huit ans de maison, se fait remettre par Marc Dufour, ex-PDG de la compagnie aérienne, la médaille aéronautique. Toute la famille d'Air Littoral est là. Les ex, les exilés à Paris, et ceux qui sont encore à Montpellier, où ils errent dans les ailes désertées du siège. «Avant, des fêtes comme ça, il y en avait pour n'importe quelle occasion. C'est peut-être la dernière», laisse tomber Jean-Pierre, cadre à la direction financière. Depuis octobre, il vit la semaine à l'hôtel Ibis d'Orly, près du siège d'AOM, où il a été muté pour une durée indéterminée. Comme une cinquantaine de ses collègues. Il revient le week-end à Montpellier vérifier la