L'épizootie de fièvre aphteuse devrait dominer la réunion du Conseil des ministres européens de l'Agriculture aujourd'hui, même si aucune décision n'est attendue. Les responsables des Quinze vont essentiellement dresser un état des lieux de l'épizootie et faire le point sur les mesures de précautions. Il n'est pas prévu lors de la réunion d'aborder les conséquences financières de la crise qui bloque les exportations de viande et de bétail. Les responsables européens pourraient se limiter à adopter une position commune pour rassurer leurs opinions publiques. Plusieurs pays entendent profiter du Conseil des ministres pour rouvrir le débat sur la vaccination contre la fièvre aphteuse: l'Allemagne, le Portugal, les Pays-Bas et dans une moindre mesure la Belgique, indemnes à ce jour, devraient engager le débat. Les discussions devraient cependant être vives, alors que le seuil des 300 foyers de fièvre a été franchi hier au Royaume-Uni. Dimanche matin, sept nouveaux foyers ont été recensés, tous situés dans des zones déjà contaminées, ce qui porte le total à 313 foyers identifiés. Ce seuil a été dépassé alors que l'abattage de quelque 300 000 moutons et porcs ne montrant aucun signe de la maladie, mais vivant à proximité de zones infectées dans le nord-ouest de l'Angleterre et le sud de l'Ecosse a débuté. Quelque 278 000 bêtes ont déjà été sacrifiées, depuis les première manifestations de l'épizootie, le 19 février.
En France, la mobilisation ne faiblit pas. Le président Jacques Ch