New York
de notre correspondant
«C'est comme un malade qui attend son médicament. Mais personne ne sait si cela sera suffisant pour une guérison durable.» Cette formule d'un broker résume bien l'atmosphère qui régnait hier à Wall Street. Après une semaine catastrophique, qui a vu le Dow Jones chuter de plus de 8 % et le Nasdaq dégringoler encore un peu plus, les marchés financiers américains mettent tous leurs espoirs sur la réunion de la Fed (Réserve fédérale) programmée ce matin.
Lors d'une séance qui a débuté de façon très modeste, tous les investisseurs soulignaient la nécessité pour Alan Greenspan, le président de la Réserve fédérale, de baisser une nouvelle fois les taux d'intérêt pour la troisième fois depuis le début de l'année , afin de mettre fin au marasme ambiant.
Affolement. L'Amérique semble aujourd'hui ne plus savoir quoi penser d'une économie pourtant souveraine il y a peu. Tour à tour, les marchés ont marqué leur inquiétude face à un ralentissement observé depuis six mois et qui dure face à des résultats d'entreprises décevants et face aussi à une économie internationale très instable. «Le principal problème est un problème de confiance, explique Franklin Edwards, de la Columbia Business School; les marchés se sont construit leur propre bulle spéculative au vu des performances extraordinaires des dernières années et se sont affolés quand l'activité s'est ralentie. Désormais, les gens craignent tout simplement que tout s'effondre, et cela suffit à alimenter un