L'épizootie de fièvre aphteuse a encore gagné du terrain hier en Europe continentale.

Les Pays-Bas, après la France, vont faire l'objet d'un embargo décidé par l'Union européenne. Deux foyers ont été recensés dans l'est du pays, dans deux fermes, à Olst, dans la province de la Gueldre, et à Oene.

Dès mardi, les autorités néerlandaises avaient pris des mesures de précaution: interdiction d'exportation et d'importation de porcins, caprins, ovins et bovins, et de transport de ce type d'animaux dans tout le pays.Pour éviter tout risque de contamination, le bétail présent dans un rayon d'un kilomètre autour des fermes suspectes doit être abattu.

Au Royaume-Uni, pendant ce temps, l'épizootie a continué de s'étendre. Le seuil des 400 foyers a été dépassé hier, après la découverte d'un nombre record de 46 foyers la veille. Les services vétérinaires n'arrivent plus à suivre: 125 000 bêtes attendent d'être abattues et plus de 70 000 carcasses pourrissent faute de moyens pour les brûler ou les enterrer. Quelque 200 soldats ont été déployés dans les comtés de Cumbria (nord-ouest) et du Devon (sud-ouest) pour venir à bout du «cauchemar logistique» que constituent l'abattage et l'incinération des bêtes. Quant au prince Charles, il a annulé ses vacances aux sports d'hiver en Suisse en raison de la crise que traverse son pays.

En France, où un seul foyer de fièvre aphteuse était toujours recensé hier, les mesures de protection ont été allégées dans le Rhône, à Saint-Pierre-de-Chandieu, après de