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Libération

Galileo, le GPS des Quinze dans les limbes.

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Les Américains restent seuls maîtres de la radionavigation par satellite.
publié le 23 mars 2001 à 0h09

Stockholm, envoyé spécial.

La Commission européenne l'a annoncé hier: une dizaine d'entreprises privées seraient d'accord pour investir 200 millions d'euros dans le développement du projet européen de radionavigation par satellites, Galileo. A condition, bien sûr, que la décision politique sur le lancement de la phase de développement soit effectivement prise.

Celle-ci tarde. L'histoire de ce projet remonte en effet au milieu des années 1990. Certains commencent alors à plaider en faveur d'un système de radionavigation européen. Objectif: sortir de l'orbite du GPS (Global positioning system) américain, qui rend les Etats-Unis maîtres du signal, de l'information et du développement des applications. Personne n'oublie qu'ils n'ont pas hésité à couper le signal lors de la guerre en Irak et en ex-Yougoslavie. Selon la Commission, une proportion de plus en plus importante du PNB dépendra du GPS. Et donc du bon vouloir américain.

Intempestif. En 1999, celle-ci propose donc de mettre en orbite moyenne (à 20 000 km), à partir de 2005, une trentaine de satellites. Le système (nom de code: Galiléo), qui sera activé en 2008, coûtera 3,25 milliards d'euros. Mais les Britanniques, les Néerlandais et, dans une moindre mesure, les Allemands, refusent qu'il soit financé sur fonds publics. Or, pour la Commission et les autres pays, cette exigence est un non-sens : aucun investisseur ne mettra au pot sans décision politique ferme. L'engagement du privé annoncé hier dément partiellement cette thè