Stockholm
UMTS? A Bruxelles, on se gausse: le successeur putatif du GSM est devenu «Utopie Ministérielle pour Trouver des Sous». De fait, après l'euphorie du début de l'année dernière, qui a entouré l'attribution des premières licences de cette troisième génération de téléphonie mobile, celle qui permettra de surfer à grande vitesse, de recevoir et d'envoyer de la vidéo, c'est l'inquiétude. Inquiétude quant à la survie des opérateurs de télécoms, qui ont dû s'endetter (lire page précédente) pour acquérir ces licences hors de prix. Et inquiétude pour la croissance européenne. Car il ne faut pas s'y tromper: l'échec de l'UMTS serait un désastre pour l'économie du Vieux Continent.
Coup de pouce. Consciente de l'enjeu, la Commission européenne tente de dissiper l'impression de fiasco qui entoure désormais l'UMTS. La troisième génération, en dépit «des incertitudes actuelles des marchés», sera un succès, même si c'est à plus long terme, comme elle l'a martelé dans une «communication» adoptée mardi. Les services sans fil du futurÊrecèlent un «grand potentiel économique et social». Pour Erkki Liikanen, commissaire européen chargé de la Société de l'information, les premiers réseaux UMTS et les premiers terminaux seront prêts en 2002, comme prévu, même si, précise-t-il à Libération, il faudra attendre un peu plus longtemps pour bénéficier de l'ensemble des services permis par la troisième génération. Mais il reconnaît lui-même qu'un coup de pouce aux opérateurs de téléphonie mobile se