Menu
Libération

Le troisième âge au charbon ?

Article réservé aux abonnés
Le vieillissement compromet la politique des retraites.
publié le 24 mars 2001 à 0h12

Bruxelles (UE) correspondance

Faut-il remettre le troisième âge au travail? Longtemps taboue, la question revient en force. Avec une donnée incontournable, le vieillissement de la population européenne. Et une cible de choix: les multiples régimes de retraite anticipée.

Les chiffres (1) sont là, inquiétants: il n'y aura plus qu'un actif pour deux inactifs en 2050, contre un pour quatre actuellement. Et, encore, ces prévisions pourraient se révéler optimistes si la durée de vie s'allonge encore. Convaincus de la gravité de la situation, les chefs d'Etat et de gouvernement devaient évoquer le sujet, aujourd'hui à Stockholm. Faute de réformes, l'impact global du vieillissement de la population sur les systèmes publics de retraite et de santé pourrait entraîner une augmentation des dépenses publiques de 5 à 8 points de pourcentage de PIB dans la plupart des pays de la Communauté;pour la majorité d'entre eux, les dépenses publiques de pensions représentent déjà plus de 10 % du PIB. ...

Impossible, pourtant, de creuser les déficits budgétaires: à l'heure de l'euro, «une détérioration incontrôlée des comptes publics compliquerait la mise en oeuvre de la politique monétaire unique par la BCE (Banque centrale européenne) et éroderait la confiance dans le processus de l'UEM (Union économique et monétaire)», avertit Bruxelles.

Il faut donc agir, et vite. Première piste: renforcer l'assainissement des finances publiques d'ici à 2010, date à laquelle s'amorcera l'impact budgétaire du vieilli