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Libération
Interview

«Et pourquoi pas agents de la CIA!»

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publié le 26 mars 2001 à 0h11

Depuis deux mois, la tension ne cesse de monter autour de l'affaire Executive Life. Cette compagnie d'assurances californienne aurait été reprise «illégalement» en 1991 par Altus, filiale du Crédit Lyonnais. Or, depuis plusieurs mois, le CDR, l'organisme public qui a hérité d'Altus, est pointé du doigt. Certains reprochent au CDR, et donc à ses avocats, d'avoir livré des documents très compromettants à la justice américaine. Associés du cabinet international White & Case, qui fait travailler 1 300 avocats dans 26 pays, et inscrits au barreau de Paris, Mes Jean-Luc Boussard, François Farmine et Reinhard Dammann répondent aux attaques.

On vous reproche d'avoir affaibli la position française en transmettant des dossiers compromettants à la justice américaine...

Cette affirmation est complètement fausse. A l'égard d'un cabinet d'avocats, elle est même diffamatoire. Elle laisse entendre que nous aurions agi contre l'intérêt de nos clients et sans leur accord. Et pourquoi pas nous accuser carrément de travailler pour la CIA!

Aucun avocat n'est «tenu» de transmettre des documents à la justice de son pays. En France comme aux Etats-Unis, un avocat est soumis à des règles déontologiques qui sont très comparables. La seule différence, c'est qu'un avocat américain engage sa responsabilité personnelle lorsqu'il transmet à la justice ou à l'administration des informations qu'il sait fausses ou incomplètes.

D'accord, vous n'avez pas transmis de documents à la justice américaine, mais vous en