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Libération

Une grille de vertu pour les entreprises.

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publié le 27 mars 2001 à 0h12

Attention, tendance: un nouveau sigle émerge, dont la méconnaissance risque de vous classer parmi les ringards franchouillards! Il tient en trois lettres, GRI (pour Global Reporting Initiative), dont se gargarisent les très branchées et très anglophiles agences chargées de «coter» la responsabilité sociale des entreprises. Et, au-delà du sigle, se dessine une tendance: l'adhésion progressive des entreprises au développement durable, c'est-à-dire à la prise en compte des dimensions sociales et environnementales de leurs activités (lire ci-dessous). Un mouvement qui s'inscrit dans le courant de l'entreprise «socialement correcte» et de l'éthique des affaires, conçue comme un enjeu concurrentiel pour attirer les investisseurs.

Image restaurée. La GRI (1) vise à créer une grille universelle d'évaluation des impacts humains et écologiques des activités des entreprises. Nancy Bennet, émissaire canadienne de la GRI, invitée début mars à Paris par l'Observatoire sur la responsabilité sociétale des entreprises (2), explique que «les multinationales se sont lancées dans la rédaction de rapports qui présentent leurs performances sociales et environnementales. L'objectif est de restaurer leur image ­ à la suite de catastrophes environnementales ou de révélations sur des politiques sociales scandaleuses ­ et de répondre à l'exigence de transparence des actionnaires, des investisseurs et de la société civile» (ONG, médias) par une attitude offensive, et non plus seulement défensive. «On re