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Libération
Interview

«Notre intérêt mutuel est de rester unis».

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publié le 28 mars 2001 à 0h13

Le président de Renault Louis Schweitzer était hier au Japon pour le deuxième anniversaire de l'alliance avec Nissan, conclue le 27 mars 1999. Ravi des succès engrangés par son partenaire japonais dirigé par Carlos Ghosn, le PDG français a lancé à Tokyo la «Fondation Renault entreprise». Associée aux pôles universitaires de Bordeaux et Strasbourg, cette fondation permettra chaque année à des étudiants japonais de suivre des études dans l'Hexagone. Retour sur une aventure économique à l'épreuve des différences culturelles.

La fondation est le fruit du mariage Renault-Nissan?

Oui. Nous avons réalisé, ces deux dernières années, que la France était encore méconnue de nos partenaires japonais. Nous avons aussi réalisé que l'obstacle de la langue était plus important que nous ne le pensions. Le fait de choisir l'anglais comme langue officielle de l'alliance Renault-Nissan n'a pas réglé tous les problèmes de communication. Or la compréhension et le partage d'objectifs communs sont les clés d'un mariage industriel réussi. Cette fondation est la contribution de Renault pour améliorer cette compréhension.

Carlos Ghosn insiste sur la vocation internationale de l'alliance, plus que sur son aspect franco-japonais...

Notre horizon industriel est mondial. Cela dit, chacun a ses racines. Je suis persuadé que l'une des raisons du succès de notre rapprochement est le respect de nos deux cultures, japonaise et française. Notre chance est d'avoir trouvé, en Carlos Ghosn, la personnalité idoine. Son