L'année 2001 devait être celle de l'ouverture à la concurrence. Manifestement, c'est raté. Et c'est le grand public qui fait aujourd'hui les frais de la réduction de voilure. Deux voies nouvelles, expliquait doctement l'ART (Autorité de régulation des télécommunications) l'an dernier, allaient permettre aux clients de France Télécom de s'affranchir des services de l'opérateur public. Et toutes deux ont du plomb dans l'aile.
Jet de l'éponge. Du côté de la boucle locale radio, la BLR, (une technologie qui passe par les ondes radios), Fortel, titulaire d'une des deux licences nationales, a déjà jeté l'éponge. Son actionnaire (à 49 %), le câblo-opérateur néerlandais UPC, a pris subitement ses jambes à son coup. Certes, un autre opérateur, LD. Com, filiale de Louis-Dreyfus est vite venu à la rescousse pour le remplacer dans le capital de Fortel aux côtés du groupe Marine Wendel. Mais il y a un hic. D'abord LD. Com a déjà dans sa besace 11 licences régionales. Plus ennuyeux, si LD. Com prend effectivement les commandes de Fortel (avec 50,1 %), il entend dicter sa loi: «On ne se sent pas lié du tout par l'engagement de Fortel sur la cible grand public», a déclaré à Libération, Jacques Veyrat, le directeur général de LD. Com. Or, c'est en partie ce critère qui a valu à Fortel de remporter l'une des deux licences nationales.
LD. Com n'entend pas davantage dépenser les 17,5 milliards de francs (2,67 milliards d'euros) que Fortel avait promis de mettre sur la table. Pas plus qu'il ne pré