Stockholm de notre correspondant
C'est bien les Norvégiens. Alors qu'ils ne sont pas membres de l'Union européenne ils ont dit non en 1972 et 1994 , ils sont l'un des pays qui suivent à la lettre les directives de l'UE. Ainsi, quand l'Europe s'est décidée lors du sommet de Lisbonne, au printemps 2000, à faire de l'Union la locomotive mondiale de la croissance et des technologies de l'information et de l'information (TIC), la Norvège a aussitôt lancé son propre plan pour faire du royaume le superchampion des TIC. Dès juin 2000, Grete Knudsen, la ministre du Commerce et de l'Industrie (rebaptisée depuis e-ministre), pouvait dévoiler son faramineux projet «eNorge» (eNorvège) qui va renvoyer toute la Norvège sur les bancs d'école pour intégrer les TIC à tous les échelons de la vie sociale, économique et éducative. Personne ne sera laissé de côté, promis. Tout le pays est formellement invité à se retrousser les manches et à bûcher d'arrache-pied.
Enthousiasme. Le programme est d'une ambition démesurée, mais, comme le dit Hilde Wibe, coordinatrice de eNorvège, «il n'y a pas de temps à perdre». Déjà, elle rappelle fièrement que, selon l'index des sociétés de l'information, la Norvège est désormais numéro deux mondial, juste derrière l'éternel rival suédois. A écouter et lire les Norvégiens, c'est toute une nation qui s'est subitement convertie avec enthousiasme aux TIC. Selon le premier plan d'action, eNorge 1.0, lancé fin juin 2000, les industries et autres étaient appelées à