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Libération

Avec «eNorge», la Norvège se rêve en reine du Net.

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Le projet, très ambitieux, vise à faire du pays un leader des nouvelles technologies.
publié le 29 mars 2001 à 0h14

Stockholm de notre correspondant

C'est bien les Norvégiens. Alors qu'ils ne sont pas membres de l'Union européenne ­ ils ont dit non en 1972 et 1994 ­, ils sont l'un des pays qui suivent à la lettre les directives de l'UE. Ainsi, quand l'Europe s'est décidée lors du sommet de Lisbonne, au printemps 2000, à faire de l'Union la locomotive mondiale de la croissance et des technologies de l'information et de l'information (TIC), la Norvège a aussitôt lancé son propre plan pour faire du royaume le superchampion des TIC. Dès juin 2000, Grete Knudsen, la ministre du Commerce et de l'Industrie (rebaptisée depuis e-ministre), pouvait dévoiler son faramineux projet «eNorge» (eNorvège) qui va renvoyer toute la Norvège sur les bancs d'école pour intégrer les TIC à tous les échelons de la vie sociale, économique et éducative. Personne ne sera laissé de côté, promis. Tout le pays est formellement invité à se retrousser les manches et à bûcher d'arrache-pied.

Enthousiasme. Le programme est d'une ambition démesurée, mais, comme le dit Hilde Wibe, coordinatrice de eNorvège, «il n'y a pas de temps à perdre». Déjà, elle rappelle fièrement que, selon l'index des sociétés de l'information, la Norvège est désormais numéro deux mondial, juste derrière l'éternel rival suédois. A écouter et lire les Norvégiens, c'est toute une nation qui s'est subitement convertie avec enthousiasme aux TIC. Selon le premier plan d'action, eNorge 1.0, lancé fin juin 2000, les industries ­et autres ­ étaient appelées à