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Feu vert pour la vaccination anglaise

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Deux chercheurs pointent l'absence de moyens de lutte vraiment efficaces.
publié le 29 mars 2001 à 0h14

Les experts vétérinaires de l'Union Européenne ont donné leur feu vert hier à la vaccination ciblée de 180 000 vaches laitières de deux régions d'Angleterre particulièrement touchées par l'épizootie de fièvre aphteuse: les comtés de Cumbria (nord-ouest) et de Devon (sud-ouest).

Inventaires. Cette autorisation demandée hier par les autorités britanniques a été accordée alors que la progression de l'épizootie inquiète: Tony Blair a ainsi déclaré que «1,35 million de moutons ont été exportés ou déplacés dans le pays au cours du mois de février». Ce même jour, deux conseillers scientifiques de son gouvernement ont lancé un cri d'alarme dans un article publié aujourd'hui par la revue Nature. Sous le titre flegmatique «Gérer la fièvre aphteuse», l'expert Alex Donaldson (Pirbright, centre de référence mondial pour la fièvre aphteuse) et Mark Woolhouse (université d'Edimbourg) dressent un tableau noir de la situation: l'épizootie est grave, mais les outils pour l'enrayer manquent... faute d'avoir été mis au point. Introduction: «Il y a eu des bouffées de fièvre aphteuse dans 34 pays dans le monde au cours des dix-huit derniers mois, mais celle-ci est la plus grave.» Conclusion: «L'élimination de la maladie sera, cette fois-ci, un formidable défi.» Entre ces deux constats, deux inventaires. D'abord, les facteurs qui ont favorisé le développement de l'épizootie: transports d'animaux et marchés, «nous vivons [...] dans une ferme globale», retards dans l'élimination des animaux infectés,