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Libération

Seillière fait la leçon à ses filiales

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Il s'inquiète de l'érosion des marges de sociétés dont la CGIP détient des parts.
publié le 29 mars 2001 à 0h14

Ernest-Antoine Seillière s'agace. Le PDG de la Compagnie générale d'industrie et de participations (CGIP) presse ses filiales d'améliorer leur rentabilité et de recentrer leurs activités. Le président du Mouvement des entreprises de France (Medef), qui commentait hier les résultats de la société d'investissement qu'il préside (appartenant au groupe familial Marine Wendel), s'est inquiété de l'érosion des marges de plusieurs des sociétés dans lesquelles son groupe a investi à hauteur de 12 % à 100 % de leur capital.

La CGIP qui se présente comme un «actionnaire-entrepreneur» possède entre autres 12 % de Cap Gemini Ernst and Young: Ernest Antoine Seillière s'est dit soucieux de la «stagnation de la marge d'exploitation» de ce groupe de services informatiques. Il a par ailleurs annoncé que l'équipementier français Valeo, dont la CGIP possède 20 % du capital, allait rendre publique le 12 avril une nouvelle stratégie et se recentrer sur ses fonctions principales. Valeo a connu un exercice difficile en 2000. Le groupe, qui s'attend à de nouvelles difficultés en 2001 aux Etats-Unis (où il réalise 29 % de ses ventes), vient de vivre une semaine mouvementée avec le départ forcé de son président André Navarri et le retour en force de son patron emblématique, Noël Goutard.

La société alsacienne de biotechnologie Transgène, filiale du groupe pharmaceutique BioMérieux-Pierre ­ dont la CGIP détient 17 % ­ a été poussée, elle aussi, à se recentrer sur le cancer, après avoir aggravé ses perte