La fibre optique, indispensable pour l'Internet à très, très haut débit, c'est un peu comme le TGV : elle traverse à toute allure le paysage sans forcément s'arrêter. Le Val-d'Oise en sait quelque chose. Voilà un département situé exactement sur le trajet Paris-Londres, et parcouru par au moins cinq fibres d'opérateurs télécoms Viatel, Level 3, Global Crossing, LD Com... et bien sûr France Télécom , et qui n'en profite pas, ou si peu. «Comment tirer parti du passage de la fibre pour inciter les opérateurs à créer des gares, et ensuite desservir la région ?», s'interroge Jean-François Benon, le directeur du comité d'expansion du Val-d'Oise.
Leader. Car tout le monde n'est pas Exodus. Ce leader mondial des centres d'hébergement de gros services informatiques sur l'Internet a trouvé la solution. Il s'est installé pile poil au-dessus de la fibre de Viatel, à Bezons, dans une vieille usine d'Alcatel qu'il a retapée. «Sans fibre, plaide Jean-François Benon, c'est le développement de nos 86 zones d'activités, et de nos PMI-PME, de plus en plus gourmandes en haut débit bon marché, qui pourrait être remis en question. On voudrait que toutes les zones soient desservies.» L'ambition est affichée. Reste à parvenir à ses fins. Le Val-d'Oise a les yeux rivés aujourd'hui sur les trois départements voisins, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, qui auront bientôt leur réseau.
Toile d'araignée. Le premier coup de pioche de cette boucle de 271 kilomètres sera donné dans les semain