Ah!, les Etats-Unis, le pa radis et l'enfer de la Net économie... Plus de 66 000 emplois ont été supprimés dans ce secteur depuis janvier 2000, dont la moitié ces quatre derniers mois. De quoi provoquer une certaine rancoeur chez les salariés qui, jusque-là, ne comptaient pas leurs heures de travail pour la cause du Net. Virés du jour au lendemain, et en l'absence de syndicats, les licenciés se laissent parfois aller à dire quelques vérités le jour de leur départ. La réaction des patrons est simple: envoyer des gros bras pour «encadrer» le nouveau chômeur et s'assurer de son silence. En quelques mois, la Silicon Valley est devenue un marché porteur pour les sociétés de sécurité privées. Car il faut empêcher les programmeurs, webmestres ou rédacteurs licenciés de se montrer agressifs. Et de saper la bonne ambiance légendaire des «point com». En cas de licenciement minute, «on leur donne un carton pour mettre leurs affaires et nous avons quelqu'un qui attend à côté de leur bureau», explique Duane Davis, directeur de Protection Experts of Mountain View, en Californie. Ces vigiles sont généralement des policiers des villes voisines qui font des heures supplémentaires en dehors de leur service. Seule nouveauté pour eux: ils doivent s'habiller en civil. «Question habillement, les "point com" sont des lieux plutôt détendus, semble regretter un de ces gros bras. C'est pourquoi elles nous demandent de ne pas porter l'uniforme. Cela ne correspond pas à leur image.» Uniforme ou pas, ce
Dans la même rubrique