Thomas Dadolle, 27 ans, consultant chez Booz-Allen & Hamilton, s'est lancé dans la création d'une start-up, avant de revenir à ses premières amours: le conseil en stratégie.
«Je suis sorti de l'Essec en 1996 et, un an et demi plus tard, j'ai intégré un grand cabinet de consulting. Au bout de deux ans, j'ai décidé de partir avec trois autres consultants de la boîte pour fonder ma start-up. Le cabinet, qui devait faire face à une vague de départs vers la Net économie, nous a donné un congé sans solde pour tenter l'expérience. Mais à cette époque, vers Noël 1999, je n'étais pas vraiment dans l'optique de retourner un jour dans la "vraie" économie. On avait un projet très ambitieux de logistique de proximité, nommé Urban Fish.com. On voulait profiter à fond de l'e-commerce et de l'Internet mobile pour lancer une entreprise qui aurait livré des produits culturels à Paris en moins d'une heure. Cela supposait une grosse logistique, des stocks, des livreurs... Très vite, nous avons obtenu l'appui de deux gros investisseurs, avec une promesse de levée de fonds de 40 millions de francs.
On est entrés dans nos bureaux le 15 février 2000. C'était un plaisir de travailler avec des amis, on ne se considérait plus comme des salariés. Et puis il y a une certaine fierté à se dire: "C'est mon entreprise." Ce sentiment de liberté était ma première motivation. Et, en octobre, alors que la start-up était sur le point de vraiment démarrer, le PDG qu'on avait choisi, et qui devait mettre 2 millions