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Libération

La brutalité sociale frappe Jospin.

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Le Premier ministre attaque davantage Marks & Spencer que Danone.
publié le 2 avril 2001 à 0h22

Après Vilvoorde et Michelin, Jospin est encore confronté à une poussée de fièvre sociale pour cause de restructuration. Le Premier ministre a évoqué hier Danone et Marks & Spencer. Tandis que d'autres feux s'allument chez Valeo et AOM-Air liberté.

Le gouvernement a tardé à réagir. Laurent Fabius est bien monté au créneau vendredi. Mais, à Matignon, on n'a pas oublié l'impair commis par Lionel Jospin à propos de Michelin après un autre séminaire, celui de Rambouillet, le 10 septembre 1999. «Il ne faut pas tout attendre de l'Etat», avait-il alors déclaré, quand sa majorité le pressait de s'opposer aux 7 500 suppressions d'emploi annoncées par le fabricant de pneumatiques, qui affichait des profits records.

Enquête diligentée. Le cas Danone, avec ses 820 suppressions d'emploi envisagées pour 5 milliards de bénéfices, n'est pas différent. Aussi Lionel Jospin a-t-il préféré cibler ses attaques sur Marks & Spencer. «J'ai été, comme beaucoup de Français, choqué par les annonces brutales de suppression d'emplois», a-t-il commenté samedi au séminaire du gouvernement (lire pages 14 et 15). Précisant aussitôt: «Le cas de Marks & Spencer est particulièrement inacceptable. Les salariés et, semble-t-il, les responsables en France eux-mêmes l'ont appris par un e-mail en même temps que la Bourse. (...) De tels comportements doivent être sanctionnés. Tout semble indiquer que les règles n'ont pas été respectées», a-t-il poursuivi, annonçant qu'Elisabeth Guigou avait demandé «une enquête à ses s