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Libération

La ville à l'heure des femmes.

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publié le 2 avril 2001 à 0h22

Dans la journée d'une femme active, il y a le boulot et tout ce qui fait dire aux instituts de sondage qu'elle travaille double: les enfants, les courses, etc. On se demande pourquoi personne n'a jamais inventé pour elle la montre à double cadran: un pour le boulot, un autre pour l'école, la crèche, le médecin, tant les écarts sont grands entre les horaires de travail ­ de plus en plus décalés vers le soir et les week-ends ­ et les horaires monolithiques ­ 8 heures-17 heures, cinq jours sur sept ­ des services publics et assimilés. A Paris, la nouvelle équipe municipale de Bertrand Delanoë a nommé un «adjoint au temps» et étudie, ces jours-ci, la possibilité de prolonger les horaires d'ouverture des crèches au-delà de 18 h 30. Ça n'est pas trop tôt. Dans la capitale comme ailleurs en France, la question d'une meilleure harmonisation entre les temps de la collectivité et ceux des individus reste peu ou pas débattue. En Italie, en Allemagne, en Finlande, aux Pays-Bas, elle est depuis longtemps au coeur des politiques municipales, comme le démontre une étude réalisée par la Fondation européenne pour l'amélioration des conditions de vie et de travail (1). Plusieurs grandes villes étrangères possèdent des «bureaux du temps» qui oeuvrent à adapter les plages d'ouverture des administrations, écoles ou centres culturels, et les horaires des transports aux besoins des concitoyens, et organisent régulièrement, à ce propos, tables rondes et enquêtes. A Modène (Italie), un «pacte de mob