Le gendarme des télécoms se fâche à nouveau. Fatiguée des manoeuvres dilatoires de France Télécom, l'Autorité de régulation des télécoms (ART) a engagé hier une procédure de sanction à l'encontre de l'opérateur public. Elle l'a sommé de revoir certaines conditions tarifaires jugées excessives. L'enjeu, c'est toujours et encore cette fameuse ouverture à la concurrence du dernier kilomètre du réseau (la «boucle locale»). Le bras de fer se durcit donc alors même que l'opérateur public se défend d'y faire obstacle. La preuve, nous déclarait-il hier, «trois opérateurs viennent de signer pour s'installer dans nos centraux» à Paris. Dès l'automne, ces derniers devraient être en mesure de proposer aux PME parisiennes des services à haut débit. Un premier pas substantiel. Mais à quel prix !
Mouvement. «Nous avons fourni 19 500 adresses de répartiteurs (les centraux téléphoniques) à 22 opérateurs différents», plaide Philippe Chicaud, directeur de la branche Réseaux. Or, l'obtention de ces adresses est indispensable à tout opérateur désireux de s'installer dans les centraux pour «dégrouper». «Nous avons fourni 2 500 cartes à 13 opérateurs différents», recense-t-il encore. Ces cartes, incontournables, dessinent la zone géographique couverte par le central. L'étape suivante serait également bien engagée : France Télécom a reçu 468 demandes d'opérateurs qui voulaient savoir si le central il y en a 20 000 en France était assez grand pour qu'on puisse leur réserver une petite salle, et «