C'est une journée qui coûte très cher à la SNCF. 800 millions de francs de mesures salariales, un saupoudrage des propositions «catégorielles» pour les conducteurs et un grand coup d'arrêt à la «modernisation de la SNCF», avec la suspension du projet de réorganisation de l'entreprise «Cap clients»... Pour rien, ou presque, sinon le début de la plus grave crise depuis l'arrivée de Louis Gallois, le PDG de l'entreprise, en 1996.
Après l'échec des négociations, hier, le mouvement cheminot franchit aujourd'hui le cap de sa première semaine. Car si la CFDT s'est prononcée pour la reprise du travail, les trois syndicats minoritaires ont décidé la reconduction de la grève. En début de soirée, Sud Rail a appelé à poursuivre, suivie par FO, dont Vincent Charbonnier, un des responsables, déclarait sans nuance: «Nous n'avons obtenu satisfaction sur rien.» Mais surtout, la FGAAC, le syndicat autonome de conducteurs, responsable des grèves perlées depuis une semaine, animera le mouvement sur la base de revendications purement catégorielles. Hier soir, la CGT jouait les introuvables et sondait encore sa base avant de se prononcer officiellement. Dans cette confusion, la décision de reconduire la grève devrait être prise par les AG locales prévues pour la soirée.
«Excuses». Il est acquis que la journée d'aujourd'hui, qui marque le début des vacances de Pâques et compte parmi les douze jours les plus sensibles en terme de trafic (plus 40 % au départ des gares parisiennes) connaîtra de nouvell