La reprise complique le travail des DRH. Une étude réalisée pour le compte de Manpower auprès de plus de 800 directeurs des ressources humaines d'entreprises le montre. Habitués, pendant les années de climat économique difficile, à gérer les crises et à imposer leurs obligations aux candidats, ils ont dû revoir leurs bonnes vieilles habitudes pour séduire de nouveaux salariés.

Premier gros changement, 74 % d'entre eux ont recruté alors qu'ils n'étaient que 63 % à l'avoir prévu. Pour 83 % d'entre eux, certaines compétences sont devenues introuvables, 74 % constatent que les candidatures sont moins nombreuses qu'il y a trois ans et estiment à 71 % que les désistements des candidats augmentent. En moyenne les entreprises avaient prévu d'embaucher 21 personnes sur l'année 2000. Pour cause de carnets de commande pleins, 27 personnes ont été finalement recrutées. Le secteur du transport a été particulièrement gourmand, en dépassant de 30 % ses prévisions d'embauche. Et même si les candidats sont plus rares, l'an passé ce sont les ouvriers qualifiés, et les employés à 45 % qui ont été les plus courtisés par les DRH. Les cadres, à 37 % se placent au troisième rang des salariés recrutés. Cet effort sur les ouvriers s'explique simplement: à 72 % les DRH ont dû intervenir pour renforcer les postes liés à la production, puis au commercial.

Les informaticiens n'ont représenté que 11 % des recrutements.

Mais voilà, ces recrutements bricolés dans l'urgence pour répondre aux commandes ne satis