Sept Français sur dix se disent prêts à boycotter les produits Danone, depuis l'annonce du plan de restructuration des bis cuits LU. Et selon le sondage Ifop, publié hier dans le Journal du dimanche, ils seraient 85 % à ne pas comprendre qu'une entreprise qui gagne de l'argent licencie. Les personnes interrogées rejettent en bloc «les logiques libérales à l'anglo-saxonne» et ne se sentent plus prêts à tolérer des licenciements perçus comme provocants en phase de croissance. Mais sont-ils prêts pour autant à passer massivement à l'acte du boycottage? Compliqué lorsqu'il s'agit de retirer de son chariot des dizaines de produits habituellement consommés (Evian, Badoit, Taillefine, Blédina ou encore Gervais) et dont on ne sait pas toujours à quel groupe agroalimentaire ils appartiennent.
Il n'empêche, le mouvement entamé la semaine dernière commence véritablement à exister. Ce week-end, les mai res communistes des trois prin cipales villes de l'agglomération de Grenoble Fontaine, Saint-Martin-d'Hè res et Echirolles ont décidé d'apporter, après plusieurs autres municipalités, dont Bègles (lire ci-dessous), leur soutien au boycottage des produits Danone en les supprimant des repas servis par les sociétés de restauration collective de la ville.
Pour les «LU» dont les établissements sont menacés de fermeture, jeudi sera une journée mouvementée. Un comité d'entreprise réunira la direction et les syndicats, avec un ordre du jour lourd: le plan de restructuration devant supprimer 1 7