«De toute façon, faut que j'y arrive, pour mes parents.» Narcisse, 17 ans, est élève footballeur depuis deux ans au centre de formation d'Auxerre. Pendant huit mois, Pierre Borker et Daniel Jouanisson, réalisateurs, ont partagé le quotidien de 40 jeunes, de 15 à 22 ans, qui ont choisi de faire du football leur métier. Sacro-saint lieu du ballon rond, le centre oscille entre rêve et cauchemar. De la discipline, que diable, du sport et des études. La formation peut durer sept ans quasi aussi longtemps que celle des médecins, pendant lesquels les jeunes apprennent tout de la technique du ballon rond. Et suivent des cours de culture générale dans des bonnes conditions, à 10 élèves par classe. 70 % d'entre eux décrochent le bac. Et tous touchent, pendant leur période de formation, un salaire de 2 000 à 10 000 francs par mois, selon leur âge. Ils passent, loin de leurs parents et dans une ambiance quasi militaire, une grande partie de leur adolescence. Dans les chambrées de deux élèves, des photos de filles tapissent les murs. «On est bien seul ici», regrette Yann, à qui les sorties en boîte sont interdites tout comme la cigarette ou les filles. «Nous les aidons par la rigueur et la surveillance à lutter contre les tentations. Il ne faut pas oublier qu'entraînement plus repos égal forme», martèle Guy Roux, le président et créateur, du centre mondialement connu. Pour appartenir un jour à l'une des équipes mythiques qui font rêver tous ces futurs footballeurs professionnels, il f
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