Marc Rochet sait désormais que ses actionnaires helvétiques n'investiront plus un franc dans les filiales françaises de SAirGroup. Le PDG d'AOM-Air Liberté-Air Littoral sait qu'il lui faudra se débrouiller tout seul s'il entend proposer un plan de sauvetage pour l'ensemble aérien en totale déconfiture (2,5 milliards de francs, soit 380 millions d'euros, de pertes en 2000). Après une rencontre dans la matinée d'hier avec des représentants des deux grands actionnaires du groupe SAirGroup et Marine Wendel (50,2 % du capital), présidé par Ernest-Antoine Seillière , Rochet a réuni un comité d'entreprise extraordinaire d'AOM-Air Liberté. Une sorte de mise au point de la dernière chance qui se poursuivait en début de soirée alors qu'on s'orientait vers la nomination par le tribunal d'Evry d'un conciliateur.
Requête. Il y a un mois, SAirGroup a déjà montré sa détermination en coupant les vivres d'Air Littoral, la petite compagnie basée à Montpellier. Les dirigeants suisses indiquaient alors que les trois compagnies lui faisaient perdre 52 millions d'euros (7,9 millions d'euros) par mois. Face au désengagement total de ses actionnaires, Marc Rochet a expliqué jeudi, lors d'un comité d'entreprise extraordinaire, qu'il avait pris contact avec de nouveaux investisseurs et déposé une requête pour obtenir la désignation d'un médiateur, afin de mettre en place un plan de restructuration. Terrassés, les salariés montpelliérains ne peuvent pas imaginer qu'on les abandonne et sont convaincu