Exaspéré par la baisse du titre Valeo en Bourse (48,6 euros alors qu'il est inscrit pour 56,8 euros dans les comptes de Marine-Wendel), Ernest-Antoine Seillière avait expliqué que l'équipementier automobile devait «amorcer un virage stratégique» et se «recentrer». Discours elliptique dont on ne comprenait qu'une chose: il y aurait des cessions d'activité et donc des suppressions d'emploi. Ce matin, la direction de Valeo présente ses orientations, à l'occasion de la publication de ses résultats trimestriels. Mais hier, le Financial Times affirmait que le français allait vendre son activité moteurs électriques aux Etats-Unis à la société américaine Johnson Controls, ce qui se traduirait par la suppression de 3 000 emplois.
Usine de moteurs. Valeo a démenti «tout projet de cession» de ses moteurs à Johnson Controls, mais a refusé de commenter les réductions d'effectifs. Le groupe, dirigé par Thierry Morin et surtout par Noël Goutard, l'ancien PDG appelé il y a peu à reprendre du service en devenant président du conseil de surveillance, semble pourtant bien attaquer son recentrage par le front américain, les ventes du groupe ayant particulièrement souffert du ralentissement économique aux Etats-Unis. Selon le quotidien britannique, c'est donc l'usine de moteurs de Rochester, dans l'Etat de New York, qui serait dans le collimateur. Compte tenu de la multiplicité des plans sociaux en France (Danone, Marks and Spencer, AOM-Air Liberté), Valeo pourrait dans l'immédiat réserver ses re