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Duisenberg droit dans ses taux

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La BCE refuse de les baisser malgré les prévisions de croissance.
publié le 12 avril 2001 à 0h27

Francfort, envoyé spécial.

«Je maintiendrai.» Wim Duisenberg, le président de la Banque centrale européenne (BCE), s'est manifestement souvenu qu'il était aussi Néerlandais, puisqu'il semble avoir faite sienne la devise de la famille royale des Pays-Bas en refusant, hier, de baisser ses taux d'intérêt en dépit de pressions croissantes. Le Conseil des gouverneurs de la Banque de Francfort (réunissant les six membres du directoire et les douze banquiers centraux de la zone euro) a, en effet, annoncé que son principal taux directeur, le Refi, reste fixé à 4,75 %, son niveau depuis le 5 octobre 2000. Duisenberg a souligné que «la croissance (dans la zone euro) correspondra globalement à ce qui était attendu» en dépit du ralentissement mondial. Les marchés financiers ont néanmoins mal réagi. L'euro a plongé hier à 0,8868 dollar.

Il est clair que les banquiers centraux ont voulu faire preuve d'indépendance en refusant de faire un geste. Les gouvernements, les marchés, les analystes, le FMI ou encore l'OCDE ont, en effet, multiplié, ces dernières semaines, les appels du pied. A la veille de la réunion de la BCE, l'Euro grou pe (qui réunit les ministres des Finances de l'Euroland) avait, dans une démarche sans précédent, éprouvé le besoin de souligner qu'en «raison d'un environnement externe nettement moins favorable, les perspectives de croissance de la zone euro sont récemment devenues modérées alors que les risques d'inflation ont reculé», ap pelant même la Ban que centrale à «pren