Cache-poussière informes ou tuniques bariolées version fleurs hawaïennes sur papier glacé d'un catalogue de vente par correspondance (VPC). C'est l'image ridicule que renvoie traditionnellement la mode pour personnes «rondes». Au risque de passer à côté d'un marché de plus en plus lourd, le dédain des professionnels du textile n'est plus de mise. La population suit l'Amérique sur la voie de l'augmentation du nombre de personnes en surpoids : 17 millions en 2000, dont 4,2 d'obèses, selon une étude réalisée par l'Inserm auprès de 27 000 Français de 15 ans et plus. Des chiffres appelés à grossir. Alors, du côté des industriels, on phosphore pour attirer cette clientèle dont la taille flirte avec le 60. Trois types de producteurs se partagent le gâteau d'un marché qui croît, celui de la mode pour «pulpeuses».
Croissance fulgurante. Les marques spécialisées, principalement italiennes, occupent le haut du tableau question qualité. Marina Rinaldi (groupe Max Mara), sur le marché français depuis quinze ans, a vu son chiffre d'affaires augmenter de 25 % l'année dernière. Jouant sur le haut de gamme, la marque se positionne également sur le créneau moyen prix avec la ligne Persona (70 ouvertures de boutiques en 2002). Elena Miro connaît, elle, une croissance fulgurante : + 57 % de vente dans ses magasins parisiens en 2000. Une marque made in France, Rondissimo, talonne les Italiens sur des produits moins chers. Son PDG et designer, Alain Weizman, se dit satisfait des 10 à 15 % de crois