«L'égalité entre les hommes et les femmes» fait désormais partie des objectifs de l'Union européenne au même titre que «la croissance durable et non inflationniste» ou «la solidarité entre les Etats membres». On doit cet ajout à l'article 2 du traité sur la Communauté ainsi qu'aux Suédois et aux Finlandais qui ont bataillé ferme pour l'introduire à la faveur du traité d'Amsterdam de 1997. Bruxelles a désormais compétence pour éliminer les inégalités et promouvoir l'égalité dans les quinze pays membres. La Charte des droits fondamentaux de l'Union, proclamée à Nice en décembre, lui consacre même un article, le 23: «L'égalité entre les hommes et les femmes doit être assurée dans tous les domaines, y compris en matière d'emploi, de travail et de rémunération.» Ce texte fondateur prévoit aussi la possibilité de «discriminations positives»: «Le principe d'égalité n'empêche pas le maintien ou l'adoption de mesures prévoyant des avantages spécifiques en faveur du sexe sous-représenté.» Autant de bases juridiques qui permettent à l'Union d'agir. Et elle ne s'en prive pas, tant dans le domaine législatif, que dans celui du soutien financier à des initiatives nationales ou locales.
Toutes les directives proposées par la Commission ne portent pas forcément la bannière «lutte antidiscrimination». Mais il est clair qu'un texte instaurant un congé maternité minimal a un effet direct sur le bien-être des femmes. D'autres sont plus directs, comme la directive du 15 décembre 1997 renversant l