Marks & Spencer, Danone, SAirGroup (lire page suivante) et Valéo avaient donné le ton de l'actualité sociale. Hier, la litanie des plans sociaux s'est poursuivie avec un véritable mardi noir de l'emploi. Ce sont les Etats-Unis, d'abord, qui continuent de marquer le coup. Texas Instruments devrait supprimer au moins 2 000 emplois, a annoncé le Wall Street Journal d'hier, pour faire face au ralentissement de la demande des semi-conducteurs.

Chez le fournisseur informatique Cisco, alors que les résultats trimestriels ont été, pour la deuxième fois en deux mois, révisés à la baisse, le volume des licenciements a été simultanément revu à la hausse, passant de 5 500 à 8 500, soit 15 % environ des effectifs.

Même maux et mêmes remèdes chez Kodak. Le fabricant de matériel photographique a dévoilé hier une forte chute de son bénéfice net, conformément à ce qu'il avait prévu, et a lancé tout de go un vaste plan de restructuration qui laissera entre 3 000 et 3 500 de ses 78 000 employés sur le carreau.

Coup de tonnerre. Mais le véritable coup de tonnerre vient d'Europe. On savait Ericsson profondément malade, personne n'imaginait que le géant scandinave serait contraint de recourir à un tel remède de cheval: une folle rumeur (pas confirmée, pas infirmée) a parcouru hier la presse suédoise, annonçant pas moins de 30 000 licenciements, soit un tiers des effectifs du groupe (lire ci-contre). Le chiffre exact sera connu en fin de semaine.

Venant confirmer la grave crise de son concurrent et du