Après plus d'un mois de «vacance» du pouvoir, Yahoo s'est enfin trouvé un nouveau patron. Le remplaçant de Timothy Koogle s'appelle Terry Semel. Agé de 57 ans, il vient de la major du cinéma Warner Bros, dont il a été numéro deux de 1994 à 1999. Depuis, ce «senior» de Hollywood avait rejoint le monde de l'Internet, investissant à titre personnel dans différentes start-up. «Terry a aidé à construire l'une des entreprises de médias les plus vastes, avec diverses activités à grande échelle», a déclaré Jerry Yang, cofondateur de Yahoo, en 1995.

L'arrivée d'un ponte du cinéma à la tête du leader des réseaux de portails sur le Web renforce l'arrimage de Yahoo à l'univers des grands ­ nouveaux ­ médias de divertissement. Même si la situation est très différente dans le cas de l'entreprise californienne, toujours indépendante, l'époque où les patrons de la Net économie prenaient la tête de géants de la communication, comme Steve Case d'AOL, lors de son mariage avec Time-Warner, paraît révolue.

Chutes. Pour rassurer les investisseurs, Yahoo, dont le cours de Bourse a fondu de 94 % depuis un an, a aujourd'hui besoin d'un patron au CV sonnant et trébuchant, capable de mettre fin à la dangereuse détérioration de sa santé financière. Confronté à la chute des recettes publicitaires sur le Net, le célèbre portail affiche des pertes de l'ordre de 13 millions d'euros au premier semestre et doit impérativement chercher de nouvelles sources de revenus pour retrouver le chemin des bénéfices.

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