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Libération

Cap sur le monde

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publié le 23 avril 2001 à 0h34

Pourquoi se limiter à l'Europe quand on est un groupe mondial ? Volkswagen a ouvert la voie en mettant en place l'an passé un comité de groupe mondial. Renault, première entreprise française à mettre en place cette structure, a embrayé en octobre. Les syndicats espagnols, français et belges ont approuvé le texte. Trente titulaires y siègent aujourd'hui. Et cinq observateurs qui représentent les filiales internationales du constructeur les ont rejoints : un Turc, un Slovène, un Brésilien, un Argentin et un Roumain. La Corée devrait bientôt aussi avoir son siège, Renault ayant acheté Samsung Motors. Ce comité de groupe mondial aura pour principale attribution l'examen des comptes consolidés de Renault. Rien de plus. Les élus des pays de l'Union, eux, se rassembleront en session restreinte et seront consultés si le constructeur prend des décisions qui touchent au moins deux pays de l'UE.

Séduit par la formule, le président de Vivendi Universal,

Jean-Marie Messier, a annoncé en janvier la création d'une telle instance dans son groupe : Son rôle sera notamment de «définir des règles communes en matière de conditions de travail, d'hygiène et de sécurité», dixit J2M. Enthousiaste au point de parler de son groupe comme d'un «laboratoire-pilote tendant à la constitution d'un droit social européen, voire international». Les syndicats, sceptiques sur le fonctionnement des institutions au niveau européen, regardent avec curiosité le «machin mondial», selon les termes de l'un d'entre eux.