Retraité de 65 ans, Armand apporte un soutien aux salariés qui vont se faire licencier et qui n'ont pas de délégués du personnel dans leur entreprise.
«La première chose que je leur dis, c'est de rester calmes. Surtout ne pas s'énerver. Il vaut mieux laisser le patron s'emporter, ça peut compter pour la suite de la procédure. Retraité depuis quatre ans, je suis conseiller du salarié sur la liste CFDT pour le département du Maine-et-Loire. Mon rôle est d'assister les gens convoqués à l'"entretien préalable au licenciement" dans les entreprises sans délégués du personnel. C'est obligatoire. Ils me choisissent sur la liste à la préfecture, et je les aide. On se voit avant d'aller chez l'employeur, on définit ensemble une stratégie, puis on va au rendez-vous. Durant l'entretien, je note tous les éléments du dialogue qui pourront être utilisés aux prud'hommes. Je veille aussi au respect des droits du salarié, je souligne les irrégularités dans la procédure ou le caractère contestable des faits.»
Questions d'argent. «Le débat a lieu le plus souvent sur la faute, déterminante pour les indemnités. L'employeur cherche à la grossir, pour ne pas payer. La plupart du temps, le motif ne tient pas, ou est surqualifié. Un chauffeur routier, par exemple, accusé de faute grave suite à un vol de goupille pour réparer son camion. Ou un autre accusé de sorcellerie.
«Je cherche aussi à savoir si le salarié souhaite rester ou non dans l'entreprise, si l'affaire peut s'arranger ou si l'on se dirige v