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Shopping aux mains propres

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«De l¹éthique sur l¹étiquette» se bat pour faire respecter les droits des salariés.
par Anne KUNVARI
publié le 23 avril 2001 à 0h34

Cette année, la loi sur les associations a cent ans. A cette occasion, rencontre avec des militants qui mettent l'emploi au centre de leur combat.

Ce collectif ne manque pas d'air. Avec quatre permanents, il veut faire cesser l'exploitation des enfants et des prisonniers, instaurer des conditions de travail et de rémunération décente et faire progresser la liberté syndicale dans les pays du Sud. Rien que ça.

A-t-on affaire à de doux rêveurs, à de gentils utopistes ? Plutôt à des adeptes de la politique des petits pas. Des malins, conscients que leur force s'appelle matière grise et agit-prop. Des rigoureux, qui mettent en oeuvre, étape par étape, leur stratégie : imposer aux distributeurs et aux grandes marques la création d'un «label social» qui garantirait des produits «socialement propres».

Créé en 1995, à l'initiative d'Artisans du monde, association pionnière du commerce équitable en France, De l'éthique sur l'étiquette réunit 53 associations et syndicats (1). «Nous avons lancé De l'éthique sur l'étiquette pour tenter d'enrayer la spirale descendante des droits sociaux au sud et rendre le commerce mondial plus juste», explique Pascal Erard, coordonnateur du collectif. «Si nous voulons changer quelque chose là-bas, c'est avec les entreprises d'ici que nous devons négocier, poursuit Pascal Erard. Les grandes enseignes sont les seules à pouvoir obtenir de leurs fournisseurs le respect des droits sociaux de leurs salariés.»

L'appel aux consommateurs. Pour faire bouger les multi