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Libération

Moulinex en attente de verdict

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Lourdement déficitaire, le groupe doit révéler l'ampleur de son plan social.
publié le 25 avril 2001 à 0h35

La certitude, c'est que le couperet va tomber. La question, c'est combien. On devrait connaître, aujourd'hui ou demain, le nombre de licenciés Moulinex qui viendront alourdir la charrette de ce printemps social pourri.

Répit. Hier, le Monde, relayant les dires de la CFDT depuis une semaine, évoquait la suppression de 2 900 emplois et la fermeture des trois sites de Cormelles-le-Royal (Calvados), d'Alençon (Orne) et de Lesquin (Brandt, Nord-Pas-de-Calais). Version «optimiste», selon la CFTC, pour qui le plan pourrait aller «bien au-delà», toucher «toute l'Europe» et «l'ensemble des usines françaises». L'annonce, qui sera réservée ce soir au conseil d'administration avant d'être communiquée, demain, aux représentants des salariés lors d'un comité central d'entreprise, intervient quatorze mois après un premier projet de plan social prévoyant 2 100 licenciements, finalement ajourné après la fusion avec Brandt, en septembre.

Le rapprochement des deux groupes sous la tutelle de l'italien ElFi n'a pas permis d'éviter la casse. Moulinex devrait annoncer, en marge de sa cure de restructuration, de très mauvais résultats, dont les pertes nettes enregistrées au premier semestre (261 millions de francs, 40 millions d'euros) donnent un avant-goût. Dans ce contexte, avec près de 1 million de francs (150 000 euros) de pertes quotidiennes, le site de Cormelles-le-Royal (1 100 emplois, micro-ondes) apparaît comme un premier fusible. Comme la vétuste usine d'Alençon (1 100 emplois, cafetières),