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Libération

L'Europe encore à l'abri de la récession américaine

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Bruxelles révise ses prévisions de croissance à la baisse
publié le 26 avril 2001 à 0h35

Bruxelles (UE)

De notre correspondant

Le brutal atterrissage de l'économie américaine cause quelques dommages collatéraux chez ses partenaires. Dans ses «prévisions économiques de Printemps» publiées hier, la Commission européenne a, en effet, révisé à la baisse la croissance espérée en 2001: ce sera 2,8 % (dans la zone euro comme dans l'Union à quinze), contre 3,3 % attendus. En 2002, l'exécutif européen prédit un léger mieux, à 2,9 %, loin, en tout état de cause, des 3,4 % atteints en 2000.

Même si le choc est rude, beaucoup plus que ne le prévoyaient jusqu'ici les experts, la Commission reste «modérément optimiste», comme l'a souligné Pedro Solbes, le commissaire chargé des affaires écono-miques et monétaires: l'Union est loin, très loin, d'une éventuelle récession. Wim Duisenberg, le président de la Banque centrale européenne (BCE), le répète à l'envie: «Nous ne sommes pas immunisés contre les développements aux Etats-Unis, mais nous sommes une zone économique tellement grande (...) que l'impact des événements hors de la zone euro n'est pas négligeable mais vraiment très limité.»

Décélération brutale. Cela étant, tous les prévisionnistes ne sont pas d'accord avec l'ampleur du choc que représente la brutale décélération de l'activité américaine (1,6 % en 2001 contre 5 % en 2000). Ainsi, si les chiffres de la Commission sont à peu près en ligne avec ceux de l'OCDE, qui table sur une croissance de 2,7 % pour la zone euro, ils ne le sont absolument pas avec ceux du Fonds monétai