Le Minitel vient aujourd'hui à la rescousse de l'Internet! En 1997, même Lionel Jospin l'avait accusé de freiner l'avènement du Web en France. C'était la faute à l'ancêtre, le télétexte, né il y a vingt ans très exactement, à Vélizy où il avait fait ses premiers pas, et qui rendaient de si bons et loyaux services. Ironie de l'histoire, les «pure players» du Net, ces start-up nées il y a quelques années à peine louchent aujourd'hui sur le modèle Minitel. Tandis que l'opérateur historique, jamais à court d'idées, est en train de concocter son énième résurrection. Son idée fixe: enrayer l'érosion des 36.15 et surtout transposer au monde de l'Internet la recette Minitel.
Indolore
Nom de code de sa dernière trouvaille, W-HA. W pour Web et HA pour... achat. Autrement dit Web payant. Le lancement est prévu pour cette année. Le principe de base qui a fait le succès du Minitel est respecté. Le consommateur paie pour avoir accès à des services, mais il ne règle pas la note en direct. Elle est noyée dans sa facture de téléphone et demain sur celle de l'Internet. Avantage: elle semble indolore. Et le client n'est pas inhibé par un paiement à l'acte et consomme plus facilement.
Avec W-HA, les modalités deviennent un peu différentes. L'opérateur historique, depuis l'irruption de la concurrence, ne peut plus s'arroger le monopole de la facturation. «Notre approche, explique Olivier Bon, le directeur des kiosques Minitel et Internet de France Télécom, c'est d'être totalement ouvert.» L'opérate