Le Concorde va reprendre ses vols commerciaux. Pas cet été, mais plus probablement à l'automne. Soit un peu plus d'un an après l'accident d'un appareil d'Air France après son décollage de Roissy, qui avait coûté la vie à 113 personnes, dont 109 se trouvaient à bord du supersonique. Quelques semaines après cette tragédie, le Concorde voyait son certificat de navigabilité suspendu le temps que la commission d'enquête détermine les causes de l'accident. Le 16 août 2000 au matin, les douze appareils exploités par British Airways et Air France étaient ainsi cloués au sol par une décision conjointe du BEA (Bureau enquêtes accidents) et de l'AAIB (Aviation Accident Investigation Branch), son équivalent britannique.
C'est ce certificat de vol, indispensable pour exploiter un aéronef, que les Français et les Britanniques espèrent retrouver très rapidement. L'enquête sur l'accident qui a permis d'établir un volumineux rapport préliminaire et un rapport d'étape a déjà orienté les ingénieurs et les techniciens vers des modifications indispensables pour sécuriser cet avion. S'il est désormais avéré qu'une pièce métallique sur laquelle le Concorde d'Air France a roulé, a provoqué l'éclatement d'un pneu, la reconstitution du scénario de l'accident a mis en évidence la faiblesse chronique des pneumatiques, mais aussi une fragilité de la structure des ailes delta du supersonique et une certaine vulnérabilité de ses moteurs. Ce sont ces différents éléments que les techniciens et les ingénieurs