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Libération

Le chômage baisse avec moins d'allégresse

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L'amélioration de l'emploi profite à la croissance française.
publié le 28 avril 2001 à 0h37

Les principaux indicateurs de conjoncture issus des comptes nationaux publiés hier par l'Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) sont franchement bons. Le contexte beaucoup moins.

L'économie française a nettement mieux tiré son épingle du jeu en 2000 que la plupart de ses partenaires. La croissance du produit intérieur brut a été de 3,3 % en glissement, après 3 % en 1999 et 3,5 % en 1998. L'Insee a même révisé à la hausse son chiffre du quatrième trimestre (1 % au lieu de 0,9 % dans les premières estimations), ce qui est plutôt bon signe. Quant au chômage, s'il a baissé un peu moins vite en mars 2001 que les mois précédents, il est désormais redescendu au niveau de 8,7 % de la population active. Un taux qui n'a jamais été aussi bas depuis décembre 1982.

Aléa saisonnier. «La baisse du niveau de demandeurs d'emploi, notait hier Elisabeth Guigou, continue à placer la France en tête des pays européens en termes de diminution du chômage.» C'est incontestable. Mais avec 13 100 chômeurs de moins en mars, le rythme se ralentit: il était en moyenne de 30 000 par mois sur les douze derniers mois. Il est encore trop tôt pour dire s'il s'agit d'un aléa saisonnier ou si ce chiffre annonce un ralentissement durable. «Nous avons toujours dit que l'année 2001 n'atteindrait pas le niveau record de l'an dernier», rappelle-t-on au ministère de l'Economie. Reste à savoir si le rythme de mars préfigure ou non celui des mois à venir.

Suppressions. Une seule chose est ce