La quête du meilleur tarif pour passer les appels locaux devient un concours d'obstacles. Jusqu'au 30 avril, tout était simple. Solidement campé sur son monopole, France Télécom était le seul opérateur à acheminer les conversations de voisinage. Mais, dès demain, Cegetel va jouer les trublions. A condition de composer un préfixe à 4 chiffres devant les 10 chiffres du numéro de son correspondant, l'abonné, de Dunkerque à Port-Bou, pourra à partir du 1er mai court-circuiter l'opérateur public pour tous ses appels passés à proximité. L'irruption de Cegetel s'accompagne bien évidemment d'un petit dumping sur les prix.
Tarif unique. Alors que l'opérateur public facture 22 centimes en journée (8 h à 18 h) la minute de conversation avec le voisin d'en face et 12 centimes la minute en soirée et le week-end, Cegetel affiche un tarif unique de 11 centimes la minute. En première approche donc, la comparaison est vite faite, et le nouveau venu ferait gagner son client à tous les coups. C'est oublier un petit paramètre qui corse toutes les comparaisons et qui s'appelle le crédit-temps. Cette taxe forfaitaire, largement pratiquée par les opérateurs, tombe dès que le correspondant ou son répondeur décroche à l'autre bout du fil et elle plombe particulièrement les appels courts. Or elle est plus lourde chez Cegetel (80 centimes la première minute indivisible) que chez France Télécom (60 centimes). L'opérateur public affiche ses prix. «En tarif normal, on est moins cher jusqu'à la troisième m