Washington
de notre correspondant
Comment va l'économie? Le G7 (groupe des sept pays les plus industrialisés) et le FMI (Fonds moné taire international), qui se réunissent comme chaque printemps à Washington, ne semblent pas du tout d'accord sur la réponse. Jeudi, le principal économiste du FMI, Michael Mussa, avait, pour brosser le tableau de l'année 2001, trempé ses pinceaux dans le plus triste des gris (1): «Nous assistons à un ralentissement solide et partagé, mais pas à une récession, ou pas encore.» Signe de son inquiétude, Mussa s'était même permis de s'en prendre à l'inaction de la Banque centrale européenne (BCE), en l'invitant à devenir «une partie de la solution, pas une partie du problème».
«Fondements sains». Entre-temps, un magnifique soleil s'est installé sur Washington. Pas un nuage dans le ciel. Et samedi, les responsables des finances du G7 semblaient contaminés par l'air printanier. A la sortie de leur réunion, qui s'est tenue en début d'après-midi à Blair House, une maison de brique en face de la Maison Blanche, ils affichaient un bel optimisme. Leur communiqué estime que «les fondements de la croissance sont sains» et ajoute: «En fait, les chances de voir s'améliorer le niveau de vie dans le monde sont très fortes.» Elles n'ont même «jamais été si fortes dans l'histoire», a affirmé Paul O'Neill, le secrétaire au Trésor américain. Pour ce qui est des Etats-Unis, O'Neill s'est dit convaincu qu'«il était possible d'éviter la récession cette année». Les Sept on