Rome de notre correspondant
Des écoles qui accueillent les enfants le matin, pas à 8 h 30 pile, mais entre 8 heu res et 9 heures pour arranger les parents, des administrations qui modulent leurs horaires d'ouverture pour mieux recevoir le public, des commerces ouverts le dimanche, des transports qui adaptent leurs horaires aux besoins du citoyen... ce n'est pas un rêve, c'est l'Italie.
Depuis le début des années 90, plus de 150 villes italiennes se sont mises à l'heure des bureaux des temps. Précurseurs en la matière, les municipalités de Modène, Milan, Rome, Catane ou Gènes expérimentent depuis près de dix ans des solutions pour concilier «les temps de la vie et les temps de travail» à travers une modernisation des services et une refonte des horaires publics et privés. «A l'origine, c'est la pression politique des mouvements féministes qui a permis de poser le problème d'une meilleure organisation des temps de la ville», explique le professeur Guido Martinotti, président du Centre interuniversitaire des temps, basé à Milan.
La jungle des horaires. Au milieu des années 80, les Italiennes arrivent en masse sur le marché du travail. A l'épo que, l'Italie est le pays du service minimum... les administrations fonctionnent le plus souvent avec des horaires réduits et kafkaïens. Difficile donc de faire concilier travail et enfants. Les mouvements de femmes montent au créneau pour réclamer un élargissement des horaires d'ouverture des crèches, écoles et commerces.
Ce mouvement introdu