Le Territoire de Belfort est un tout petit département mais une grosse région industrielle truffée d'entreprises qui vont chercher loin leurs salariés. Pour aller travailler chez Peugeot, Alstom ou Bull, on prend sa voiture ou on utilise les transports en commun. A Belfort, le temps est avant tout une histoire de mobilité. Mais l'usine ne marche plus sur un seul horaire. Les emplois du temps se chevauchent, débordent jusqu'au samedi ou dimanche. «Le travail de nuit va aussi se développer chez les femmes» (la loi vient d'être votée, ndlr),remarque Luc Gwiazdzinski, conseiller technique au conseil général du Territoire de Belfort. «Quels transports faut-il? Sans parler des crèches inexistantes.» A travers sa toute nouvelle «maison du temps et de la mobilité», le département phosphore sur la manière de mieux faire coïncider les rythmes de la ville avec ceux du travail. Dans les projets, un système de «taxis collectifs» qui répondrait aux demandes plus individualisées des habitants.
Belfort est une région pilote, comme Saint-Denis, Poitiers ou encore la Gironde. Ces quatre territoires sont soutenus par la Datar (Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale) qui a décidé de subventionner des politiques locales basées sur le temps. Depuis deux ou trois ans, quelques villes et ministères (lire ci-dessous) se sont prises d'engouement sur cette nouvelle façon de gérer le quotidien.
Pour l'instant, les quatre candidats de la Datar en sont au stade des études et des c