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Libération

Tour d'Europe

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publié le 30 avril 2001 à 0h38

Des crèches fonctionnant 24 heures sur 24 à Helsinki (Finlande), des bibliothèques ouvertes le dimanche à Amsterdam... en Europe, il y a les bons et les mauvais élèves. Les bons sont les Scandinaves et les Italiens. Leurs élus locaux et leurs gouvernements ont fait des «temps urbains» un axe central de leur politique. Les mauvais sont les Espagnols, et dans une moindre mesure les Allemands ­ qui y viennent ­ et les Français ­ très en retard.

Si les objectifs sont peu ou prou les mêmes (améliorer l'accessibilité et l'efficacité des services publics, résoudre les problèmes de circulation en centre-ville, etc.), la méthode diffère. Certains pays optent pour la mise en place de programmes nationaux, avec des déclinaisons locales. C'est le cas des Pays-Bas ou de la Finlande avec son modèle 6 + 6: le gouvernement a financé un programme incitant les municipalités à mettre en place deux équipes journée, effectuant chacune 6 heures de travail. Cela a permis d'ouvrir certains services12 heures sans interruption, d'en créer d'autres, tout en rendant les horaires de travail des agents plus compatibles avec leur vie privée. En Allemagne ou en Italie, c'est l'initiative locale qui prime. Condition pour que cela fonctionne: ouvrir un dialogue social local. A Modène (Italie), un pacte de mobilité a été signé par 30 représentants sociaux (association des chauffeurs de taxi, fédérations de femmes au foyer, organisations syndicales...) afin de régler les problèmes de transport et de circulation