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Libération

Le Lyonnais les fait rugir.

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L'Etat souhaite céder avant juillet sa participation dans le Crédit Lyonnais.
publié le 3 mai 2001 à 0h45

Après le trou du Lyonnais, le sauvetage du Lyonnais, la privatisation du Lyonnais, nous voilà à l'Acte IV de la tragi-comédie: l'adossement du Lyonnais. Une fois de plus, l'intrigue n'est pas simple. Les plus grands noms de la finance européenne se sont invités au capital de la banque. Certains sont rentrés par la porte officielle en prenant part au GAP (groupe d'actionnaire partenaire, nom officiel du noyau dur d'actionnaires), au moment de sa privatisation en juillet 1999. Ainsi, le Crédit Agricole, l'assureur allemand Allianz, l'assureur français AXA, et les banques allemandes Commerzbank, BBVA et Banca Intesa ont accepté de voir leur participation bloquée pendant deux ans, en échange d'accords de partenariats avec le Crédit Lyonnais. D'autres, se sont engouffrés dans le capital de la banque de manière plus officieuse comme la Société Générale et la Dresdner Bank. Que l'on ajoute à ce beau linge, les 9,6 % que l'Etat français détient encore, la participation non négligeable des salariés, et le fait que la BNP cherche toujours le moyen d'accroître son réseau en s'associant avec une autre banque, tous les ingrédients d'un possible drame sont en place.

L'Etat presse le Crédit agricole

Depuis deux ans, les pouvoirs publics sont restés constants dans leur souhait de voir le Crédit Lyonnais s'arrimer gentiment au Crédit Agricole. Il y a encore quelques mois, le ministre de l'Economie et des Finances, Laurent Fabius, n'avait pas l'air très pressé. Mais, le mois dernier, l'annonce